Qui suis-je?
Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends.
Nelson Mandela
J’enseigne au collège et ponctuellement au lycée depuis 2004. J’ai toujours été sensible à la singularité et cela m’a permis de découvrir et de m’enrichir auprès de différents profils d’élèves: les précoces (HPI ou EIP), les élèves dont le français n’est pas la langue maternelle, les élèves scolarisés en SEGPA, les élèves concernés par les troubles dys- (la dyslexie, la dyscalculie, la dysphasie…) et scolarisés en ULIS. Chacun est unique!
Créative et curieuse de comprendre, il me fallait nourrir ma pratique. C’est pourquoi je me suis formée durant tout mon parcours d’enseignante.
Passionnée de lecture, j’ai commencé par enseigner le français, une matière multidisciplinaire. J’ai alors découvert la dyslexie pour laquelle j’ai été formée une première fois en 2007.
Pour répondre aux questions que je me posais dans mes relations aux élèves, la posture de professeur, j’ai suivi un séminaire de développement personnel. Ce séminaire m’a permis de désamorcer des situations conflictuelles entre les élèves et de pouvoir me positionner correctement, en fonction des situations rencontrées.
Les formations que j’ai ensuite suivies sur les élèves intellectuellement précoces (HPI) et les troubles qui peuvent y être associés m’ont donné envie d’approfondir ces points-là à travers le mode de fonctionnement cognitif. L’étiquette ou les outils ne sont pas une solution, même s’ils peuvent aider. Il vaut mieux avoir une approche globale (prendre en compte différents éléments) et singulière (des éléments propres à chaque élève) pour pouvoir les accompagner au mieux.
Encouragée par une collègue enseignante en SEGPA avec laquelle je travaillais et j’échangeais depuis plusieurs années, j’ai passé la formation d’enseignante spécialisée (Université de Cergy Pontoise) en tant que coordonnatrice d’ULIS orientée dans les TSLA : Troubles Spécifiques du Langage et des Apprentissages. Cela m’a permis d’allier pratique et théorie concernant la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie, la dysphasie, la dyspraxie, les TDAH… J’ai alors élargi mes compétences aux autres matières, notamment les mathématiques. Mon métier a pris un sens nouveau pour moi: je prenais plaisir à analyser chaque élève afin de déterminer comment il fonctionne et lui proposer des stratégies qui lui permettent de réussir comme ses camarades de classe. Par exemple, si le chapitre étudié en mathématiques porte sur les équations, nous allons travailler ensemble jusqu’à trouver ce qui lui convient le mieux pour comprendre cette notion et pouvoir l’appliquer. Il n’y a pas une recette miracle, applicable à tous, d’où l’intérêt de cet accompagnement individualisé.
Pour compléter mon approche notamment sur les enjeux psychiques impliqués dans les situations d’apprentissages scolaires, j’ai passé le DU de Psychopédagogie à orientation clinique à l’Université de Paris (anciennement Paris Descartes). J’ai acquis de nouvelles connaissances davantage axées sur le domaine psychologique pour mieux comprendre les blocages qui ne sont pas uniquement dus aux apprentissages. J’ai choisi de réfléchir à comment favoriser une dynamique de groupe afin d’en faire un élément porteur pour chaque élève.
Aujourd’hui, mon approche consiste à identifier le mode de fonctionnement de la personne dans sa globalité, les obstacles rencontrés pour travailler dessus et lui permettre d’accéder aux apprentissages, de dépasser les difficultés scolaires. Chaque approche est unique, propre à ce que chacun est.
Une question?
Quelle est la différence entre votre travail et celui d’un orthophoniste?
L’orthophoniste travaille la rééducation. Mon travail consiste plutôt à permettre l’accès aux apprentissages malgré les difficultés de langage ou d’attention, en m’appuyant notamment sur ma connaissance des programmes scolaires. Mon bilan n’est pas un diagnostic médical mais un état des lieux des apprentissages de l’enfant: les difficultés sont-elles dues à la compréhension ou à une lecture incorrecte, par exemple?
Combien de temps dure le suivi?
Le suivi peut durer plusieurs semaines ou être ponctuel, en fonction de la problématique rencontrée.